lundi 1 novembre 2010

Le Pays de Galles, Wales, Cymru en gallois

J’ai franchi samedi la frontière culturelle plutôt fictive et la frontière politique complètement fictive du Pays De Galles (Cymru prononcé Keum-Ri). Un vrai petit voyage organisé comme je n’en avais pas fait depuis ma mémorable découverte d’Ottawa, qui date de la sixième année. Flanqué de mes habituels comparses greco-indo-italiens et de plusieurs dizaines d’autres étrangers tenant leur appareil-photo comme on s’accroche à la vie, nous avons fait le voyage en autobus, accompagnés par un guide qui nous a fourni quelques explications en cours de route. Les explications ont toutefois été assez brèves parce que, pour une raison encore nébuleuse à mes yeux, le sujet a dérivé sur la question de l’indépendance de l’Écosse. Le guide ne partageait pas l’opinion séparatiste de Sir Sean Connery et voulait l’indiquer à la dizaine d’Asiatiques indifférents qui l’entouraient.  
Les châteaux que nous avons visités étaient magnifiques et la ville de Cardiff (Caerdydd) plutôt jolie mais, comme toujours, ce sont les détails qui ont retenu mon attention, comme les indications publiques écrites en anglais mais aussi en gallois. Le gallois est une langue parfaitement mystérieuse qui aligne souvent un nombre incalculable de consonnes consécutives en plus d’entretenir une relation intime avec les lettres y et w. Ses origines celtiques rappelleraient le basque et il connaîtrait actuellement un regain de popularité au sein des institutions galloises et de la population.
Le Pays de Galles compte trois millions d’habitants et est confortablement installé sur une zone riche en charbon. Tellement riche qu’historiquement, la majorité des hommes adultes travaillaient dans cette industrie. Évidemment, les choses se sont compliquées lorsque l’utilisation du charbon a connu une baisse de popularité qu’on  prétend attribuable à certains inconvénients du produit pour la santé humaine. Aujourd’hui, on n’exploite plus du tout la ressource et l’économie galloise a dû être repensée. Le tourisme y joue maintenant un rôle majeur et, comme l’écrirait sans doute un guide de voyage, l’arrêt vaut effectivement la peine.
Nous sommes sortis samedi soir et, à trois heures du matin, avons décidé de nous rendre à l’étang après avoir déterminé qu’il n’y avait rien comme aller regarder passivement un étang en pleine nuit le jour de l’Halloween. Fatiguée, l’Indienne ne voulait pas suivre. J’ai donc dit à l’Italien de la saisir par les jambes tandis que je la saisirais par les bras. J’ai toutefois oublié de mettre ma partie du plan à exécution. Notre amie a chuté et elle ne l’a pas trouvé drôle.  Moi oui. Les blasphèmes anglophones que nous connaissons si bien s'apprécient autrement lorsque prononcés avec l'accent indien. Les mots ne peuvent aucunement rendre justice à la qualité humoristique d’un moment comme celui-là. Je suis toutefois content d’avoir tenté le coup dans cette parution du blog. Les esprits les moins charitables parmi vous, chers lecteurs, auraient aimé être présents.

3 commentaires:

  1. Que de finesse. Vous êtes incorrigible, vieil ami.

    Vous lire m'enchante, à bientôt.

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  2. C'est tellement chouettte de te lire. Les études, les voyages, la vie sociale mais où trouves-tu le temps d'écrire?Bisousxxx

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  3. hahahahah je me ferai un plaisir d'imiter les propos de l'indienne comme les imagine à ton retour Vinnie. Continue sur ta lignée, ta plume ne fait que s'affiner... X

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